X

 

IRC – Indice de Rendu des Couleurs / CRI - Color Rendering Index

La première métrique officielle de rendu des couleurs, communément appelée « IRC » (« CRI (Ra) » en anglais), a été définie par la Commission Internationale de l'Eclairage (CIE).
Il faut comprendre que le Soleil, qui sert d’étalon à ces mesures, est un spectre où chaque couleur est en pleine quantité d’intensité. Comparativement, le spectre d’une source fluorescente ou LED est déficient sur de nombreuses tonalités.

 

Si l’on considère un feuillage vert, il ne possède pas cette couleur par nature : il va absorber toutes les composantes de la lumière blanche exceptées celles qui manifestent cette couleur. Dans le cas d’une fleur de bourrache que l’œil humain interprète comme un bleu-violet, un insecte butineur susceptible de voir les ondes ultra-violet la verra sous une colorimétrie plus subtile.
Un projecteur susceptible de se rapprocher parfaitement du rendu des couleurs du soleil obtient donc une cote CRI proche de 100, puisque plus le nombre est élevé meilleure est la capacité de rendu des couleurs d'une lumière.
Inversement, on comprend donc que si une lumière fait défaut sur certaines intensités de couleurs, sur les sujets éclairés celles-ci seront déformées pour l’œil humain.

 

La note CRI est en fait dérivée d'un échantillon de seulement 8 couleurs, nommées de R1 à R8. Un spectromètre relève le ratio de ces intensités par rapport à celui offert par la lumière du soleil. Chaque valeur R reçoit une note de 0 à 100, puis est moyennée sur une note IRC finale.

 

note IRC R1 R8

(source image : blog.adamhall.com)

 

Le problème de cette métrique est que les couleurs R1-R8 sont des couleurs pastelles. Elles donnent une évaluation adéquate du rendu des couleurs pour les couleurs fades dans les industries du vêtement et de l'architecture. Cependant, la mesure n’offre pas un juste reflet de couleurs plus saturées.
C’est pourquoi la CIE a ajouté 6 couleurs R9 à R14 dans un nouvel indice CRI (R96a) — encore peu utilisé.

 

 

note IRC R9 R14

(source image : blog.adamhall.com)

 

Les couleurs R9 et R13 présentent un intérêt particulier car les tons chair sont représentés par ces teintes. Or le rendu précis de ces tons chair est plus que nécessaire dans l’industrie médicale pour distinguer les tissus, ainsi que dans l'industrie du cinéma, de la télévision ou des cosmétiques où les visages sont mis en avant.

 

CRI R9

(Source image : uprtek.com)

 

Deux autres indices de mesure

 

TM-30-15 et TM-30-18

 

Ce sont des indices de rendu des couleurs développés par l'IES (Illuminating Engineering Society). Comme CRI, ils pratiquent un relevé de couleurs et évaluent chacune de 0 à 100 pour arriver à une moyenne globale. Cependant, on repose là sur un échantillonnage de 99 tons. On aura compris : comparer plus de nuances offre une représentation plus précise des capacités de rendu des couleurs.
L’atout principal de cet index est la mesure des sur- ou sous-saturations. Si des tons peuvent manquer sous une lumière, ils peuvent également bénéficier artificiellement de trop d’intensité donnant lieu à un rendu peu naturel.

 

TM-30-15 et TM-30-18

(Source image : uprtek.com)

 

Pour être plus précis : ce modèle utilise l'espace colorimétrique CAM02-UCS, le dernier espace colorimétrique approuvé par l'organisation CIE. Les espaces colorimétriques sont utilisés pour identifier la couleur dans un "espace" de couleurs telles qu'elles sont perçues par les humains. L'analyse comparative CIE CRI est effectuée sur une représentation 2D plate, où seule la fidélité de la couleur rendue est comparée à la lumière du soleil.
Les systèmes CRI plus récents reconnaissent que la perception et l'identification des couleurs sont plus complexes, impliquant d'autres dimensions : notamment la luminosité et la saturation.
En utilisant ce principe, le CAM02-UCS apparaîtra dans un espace colorimétrique 3D. Les axes étant identifiés comme teinte, luminosité et saturation.

 

espace colorimetrique CAM02-UCS

(Source image : uprtek.com)

 

CQS (échelle de qualité des couleurs)

 

Enfin, un autre indice de rendu est le CQS ou Color Quality Scale développé par le NIST (National Institute of Standards and Technology). Le CQS vise également à pallier les lacunes du système d'indexation CRI (Ra).
À l’instar du CRI(Ra96), CQS étalonne sur 15 échantillons dont les couleurs saturées. Il est fiable avec des sources lumineuses traditionnelles (à incandescence) autant qu'avec des lampes SSL (éclairage à semi-conducteurs. Donc LED inclus). Il suit les autres systèmes d'index en faisant la moyenne des relevés pour conclure à un indice global de 1 à 100.

 


Comprendre les indices TLCI, TLMF et SSI – Optiques de caméra, projecteur référent et éclairage semi-conducteur